Rencontre du 30 mars 2024: Culture Rumba a tenu son pari…

En cette période de commémoration les dix ans de la disparition du Seigneur Tabu Ley Rochereau et de la célébration des soixante-quatre ans de la mythique chanson « Indépendance Cha-Cha » de Joseph Kabasele et son African-Jazz, premier tube international de la musique congolaise moderne, Culture rumba a organisé, le samedi 30 mars 2024 au centre culturel « 100 ecs » (Paris 12ème), une rencontre entre les passionnés de la rumba et les artistes, sur le thème : « La rumba congolaise : des pionniers à la reconnaissance mondiale ».

L’évènement a commencé par la projection de « Kin-Malebo danse » du réalisateur Dom Pedro.

« Kin-Malebo danse », film réalisé par Dom Pedro

Certains intervenants dans le film étaient présents dans la salle pour échanger avec le public.

Pelasimba dans son studio de musique

PELASIMBA, l’un des fondateurs de l’orchestre « Thu Zaïna » et propriétaire du « Petit Tam-Tam » cabaret parisien où sont passés quasiment tous les grands noms de la rumba.

Dino Vangu

Le guitariste, auteur, compositeur et arrangeur DINO VANGU qui perpétue l’œuvre du Seigneur ROCHEREAU. Tout comme l’invité d’honneur de l’évènement, le guitariste, arrangeur, auteur et compositeur FAUGUS Izeidi, un des rares artistes musiciens à avoir publié un livre sur sa profession. Ce dernier nous a raconté comment il avait introduit la guitare mi-solo dans la rumba.

Faugus et José Nzolani à la radio Fréquence Paris Plurielle (106.30 fm).

Cette découverte a été à la base de la création du quatuor des instruments à cordes dans la musique congolaise.

Tous ces artistes ont parlé de leur métier et de leurs expériences au cours des deux plateaux qui ont succédé à la projection du documentaire retraçant les origines de la rumba, et plus particulièrement l’avènement de la rumba dite moderne.

 La première table ronde, animée par José NZOLANI, animateur de radio et auteur de plusieurs ouvrages sur la musique congolaise a porté sur les orchestrations actuelles de la rumba congolaise qui, selon les artistes, manquent de d’inventivité et d’originalité rythmiques comme ce fut le cas jusqu’à la fin des années 1990, avant que l’intrusion du style Ndombolo ne devienne la référence des producteurs qui ne se gênent pas à l’imposer aux artistes.

Ces observations ont permis de faire le lien avec la deuxième table-ronde, animée par Olivier MUKIANDI, portant sur « les perspectives de la rumba congolaise ». Monsieur Sébastien LAGRAVE, directeur du festival « Africolor » a rejoint le panel composé des artistes suscités. Il a insisté sur le fait que la rumba congolaise était et demeure source de nombreux rythmes modernes de l’Afrique de l’Est à l’Afrique de l’Ouest, voire même du rap français. De ce fait elle est vraiment un patrimoine que chaque courant musical perpétue avec ses propres apports. Des deux table-ronde, on retiendra que les intervenants et le public ont regretté l’absence de structures d’accompagnement des artistes et des lieux de répétition adaptés et accessibles, aussi bien en Europe qu’en Afrique.

On a noté la présence parmi le public du journaliste Delphin NZAMBA, de Sébastien MOREL de l’émission « Stars à l’affiche » sur Fréquence Paris Plurielle, de Séphora KAPINGA de SLK News, des guitaristes Maurice MANDJEKU, Edi MABUNGU et des passionnés de la rumba. Venu au départ comme invité, Sylvio MERANVILLE, organisateur des « Festivals des abolitions », s’est amicalement occupé de la régie durant tout l’évènement.

(De gauche à droite Komba Bellow jouant du cajon à la place de son habituelle batterie, la chanteur Lo-Benel et le guitariste Dino Vangu)

Pour finir, la chanteuse LO-BENEL et les guitaristes Dino Vangu, PelaSimba et Edi MABUNGU ont offert au pied levé une prestation musicale fort appréciée du public. Odile WANUKE, choregraphe et animatrice de radio, nous a montré une autre facette de ses talents en interprétant « Dit Moninga » le tube célèbre de Lucie Eyenga.

Parmi les participants à cette rencontre culturelle, il y avait beaucoup de jeunes.

Nous avons eu une surprise de taille. De retour d’Afrique, quarante huit heures seulement, le grand batteur SESKAIN MOLENGA, l’artiste qui a introduit la batterie dans la rumba africaine et découvreur notamment de Pépé Kallé et Papy Tex, dès qu’il a su que nous étions au « 100 ecs », il nous y a rejoint tout de suite. Nous avons pu ainsi savourer la rencontre de trois générations de batteurs avec KOMBA BELLOW et LAUREN à côté du Maître SESKAIN MOLENGA.

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(De gauche à droite Lauren, Komba Bellow et Seskain Molenga).

Des CD et des livres en dédicace ont été mis en vente par leurs auteurs.

L’association Culture Rumba a recueilli de nombreuses adhésions, preuve s’il en est de l’intérêt porté à son objet social, à savoir promouvoir la rumba congolaise par le biais de toutes sortes d’activités. A la fin de la journée, le président a remercié le public et toute l’organisation en souhaitant revoir tout ce beau monde lors d’un prochain évènement autour de la délicieuse rumba congolaise.

Le premier tableau de cette rencontre est diffusé dans l’émission « Au son de la rumba » de mardi 9 avril 2024 à 23h59 sur Fréquence Paris Plurielle ( 106.3 fm ou rfpp.net).

Le deuxième est diffusée mardi 16 avril à 23h59.

L’intervention de Sébastien LAGRAVE, directeur d’Africolor. La vidéo est réalisée par Wazoule Movies (WM) .

Vous pouvez commander « Les coulisses de la musique congolaise de l’African Jazz à l’Afrisa » de Faugus Izeidi et nos publications sur rumba-shop.fr. Vous pouvez également nous rejoindre en nous contactant sur contact@culture-rumba.com ou en adhérant en ligne via helloAsso culture rumba.

1 avis sur “Rencontre du 30 mars 2024: Culture Rumba a tenu son pari…

  1. GUSTAVE EDI-MABUNGU

    Étant moi-même présent à cet événement, rien n’est au contraire pour cette réalisation ; simplement que j’ai remarqué une manque de savoir dans l’objet culturel généralisé en toutes domaines artistiques, une régression très pointue au milieu congolais qui se cantonne dans les futilités régressives ; notre culture en générale est par terre par rapport à l’évolution mondiale dont le Congo avait auparavant, car dans l’historique de l’évolution culturelle : musiques, sculptures, dessins, danses et autres, le fondement premier a son nombril au Kongo sans doute. Je m’arrête là voilà un peu ma petite réflexion et conclusion.

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